A la suite de la note rapide de politique économique (# 07) publiée par le Centre d’analyse et de recherche sur les politiques économiques et sociales du Cameroun (CAMERCAP-PARC), avec pour thème : STRATEGIE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT 2030 ET NOUVEAU PROGRAMME ECONOMIQUE TRIENNAL 2021-2024 : QUELLES CAPACITES ET COMPETENCES ESSENTIELLES NECESSAIRES POUR REUSSIR LE MARIAGE (DES INCOMPATIBLES) ?, la presse nationale a largement traité le sujet pour en faciliter la compréhension aux lecteurs. La publication à fait la UNE d’une Quinzaine de tabloïds, des interviews et analyses par les médias audiovisuels et cybernétiques. Rarement, un sujet d’actualité n’a transcendé les clivages éditoriaux de l’environnement médiatique camerounais. Qu’elle soit considérée comme « pro » ou « anti » système, le sujet à fait l’objet d’un tel chorus moins polémique difficilement observable!
En ce qui concerne le contenu de la présente publication, de la presse privée aux médias d’Etat, l’on s’accorde sur un fait : le Programme triennal 2021-2024 que vient d’engager le Cameroun avec le Fonds monétaire international (FMI) présente les incompatibilités avec la Stratégie Nationale de Développement (SND30), l’actuel plan national de développement du Cameroun. A ce titre, comme le propose la note de conjoncture économique, le Cameroun devrait faire le choix des « priorités dans les priorités » et ceci passe résolument par une révision voir une mise en question du logiciel de Gouvernance actuel notamment sur les questions clés à l’instar de : A) La Gestion macroéconomique, notamment en ce qui concerne (1) la politique monétaire, et (2) la politique budgétaire et de la dette, B) les politiques structurelles, C) les politiques d’inclusion et d’équité sociale, D) la gouvernance, la paix et la sécurité, E) les infrastructures et l’intégration régionale.
Parmi les médias ayant traité le sujet, y figurent en bonne place : CAMEROON BUSINESS TODAY, CRTV (RADIO ET TELE), INTEGRATION, REPERES, IDENTITES, MUTATIONS, EXPRESSION ECONOMIQUE, LA NATION, L’EVENEMENT, LE QUOTIDIEN DE L’ECONOMIE, ESSINGAN, LE MESSAGER, MESSAGER, L’INDEPENDANT, PILE OU FACE, HTTP://WWW.AFRIQUEPREMIERE.NET …
Bonne feuille
Décentralisation, piste de sortie selon Camercap-Parc
Les dégâts causés par les premiers programmes d’ajustement structurel (1986-2000) sur le plan social ont imposé un nouveau paradigme à savoir la Dimension Sociale de l’Ajustement (DSA), qui oblige dans l’année 2000, à intégrer la notion de réduction de la pauvreté en mettant l’accent sur les secteurs dits sociaux : Éducation, Santé, Justice. Cette nouvelle approche se traduit dans les déclinaisons des sigles FRPC, DSRP/ CSLP, puis la dimension emploi (DSCE). Ce bref rappel voudrait relever que la volonté politique a toujours été affichée, depuis les deux dernières décennies pour la réduction des inégalités entre les couches sociales au Cameroun. Cependant, dans la pratique, les résultats semblent s’écarter et s’aggraver au fil des temps, malgré parfois les efforts importants visiblement consentis. Peut-être qu’il faut interroger les approches et les méthodes de mise en œuvre des politiques pro-pauvres.
Dans le contexte courant de la SND30 loin d’être une panacée, l’effectivité de la décentralisation désormais actée, pourrait représenter un réel espoir. Le transfert des compétences de la plupart des actions relevant de ce domaine aux CTDs, devrait créer un avantage de proximité des bénéficiaires d’avec les centres de décision. “Le plaidoyer est donc de voir ces CTDs renforcer leurs capacités et compétences essentielles sur la chaîne PPBS, de la gestion et du leadership, pour créer et offrir des solutions endogènes et de proximité au bénéfice des populations”, soutient Camercap-Parc. C’est qu’il parait plus rapide et moins coûteux de concevoir, développer, et mettre en œuvre des solutions endogènes avec la participation des populations bénéficiaires pour les besoins identifiés. Pour cela, une adaptation de la contextualisation des ODD nous semble un excellent vecteur au niveau local. Le langage des cibles et indicateur des ODD (qui se traduisent en terme d’impact) est plus acceptable et digeste au niveau des CTDs. L’alignement de la SND30 sur l’Agenda 2030 assurant la cohérence ascendante non conflictuelle. L’élaboration d’une monographie socio-économique pour chaque CTD est un préalable. Dans ce sens, il est plus que nécessaire dans la mise en œuvre des objectifs de la SND30 de développer des compétences et non plus les savoirs pour répondre aux questions essentielles qu’impose l’environnement immédiat des populations.
[REPERES, N°974 du mercredi 23 juin 2021, Thierry Christophe YAMB]
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Last modified: 6 juillet 2021
