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Pourquoi la lutte contre le chômage des jeunes n’enregistre-t-elle pas de progrès

16 septembre 2019

ACBF, Yaoundé, 19 juin 2018 – Le risque énorme que représente le chômage des jeunes pour la stabilité de l’Afrique a de nouveau été au centre de la 27e Session du Conseil des gouverneurs de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) qui s’est ouverte aujourd’hui dans la capitale camerounaise, Yaoundé.

Depuis un certain temps, l’ACBF sonne le tocsin au sujet de la façon dont l’effroyable problème de chômage des jeunes en Afrique est devenu une bombe prête à exploser, et la Fondation exhorte les pays africains et leurs dirigeants à assurer un leadership visionnaire et transformateur pour empêcher l’explosion de cette bombe.
Ce thème a de nouveau été au centre de la 27e Session du Conseil des gouverneurs aujourd’hui. En effet, tous les principaux conférenciers s’y sont penchés. Il convient de rappeler que le thème de cette réunion de deux jours est « L’emploi des jeunes en Afrique: cibler le développement des compétences essentielles ».

Une fois encore, le professeur Emmanuel Nnadozie, Secrétaire exécutif de l’ACBF, a donné le ton. Selon lui, « les conditions économiques instables des jeunes en Afrique sont aujourd’hui étayées par des données probantes. Il ressort d’une publication de la BAD intitulée «L’Emplois des jeunes en Afrique», que sur les 420 millions environ de jeunes Africains âgés de 15 à 35 ans, un tiers est au chômage et découragé, tandis qu’un autre tiers est employé dans des conditions qui le rendent vulnérable. Cette situation s’explique en grande partie par l’inadéquation entre les compétences et les exigences du marché du travail. Il s’agit là en effet d’un paradoxe, dans la mesure où le continent est actuellement confronté à de graves pénuries de compétences techniques essentielles.

«Selon une étude que nous avons menée en 2016 sur les besoins en capacités pour la mise en œuvre de la première décennie de l’Agenda 2063, l’Afrique compte environ 55.000 ingénieurs contre des besoins estimés à 4,3 millions. Dans le même ordre d’idées, le continent ne comptait que 80.000 scientifiques agricoles alors qu’il en avait besoin d’environ 150.000. Ces chiffres montrent que, bien que l’Afrique investisse dans l’éducation, l’épineuse question qui se pose est celle de savoir si la portée et la qualité de cette éducation sont suffisantes pour résoudre les problèmes auxquels le continent est confronté.

Last modified: 18 septembre 2019

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