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Port de Kribi : Le Cameroun négocie de 387,6 milliards Fcfa avec Eximbank Chine

8 octobre 2019

Le financement se fera conjointement assurer par Eximbank Chine à 85% et les concession­naires 15%. Une note de la Cellule de préparation des grands projets logée au minis­tère de l’Économie donne de nouvelles fraîches du dévelop­pement de la seconde phase du port de Kribi, située dans le sud du Cameroun. «La se­conde phase de construction du port de Kribi est évaluée à 456,7 milliards de Fcfa. Le fi­nancement se fera conjointe­ment assurer par Eximbank Chine (85%, soit 387,6 mil­liards de Fcfa Ndlr) et les concessionnaires (15%). À date, la procédure de mise en vigueur des conventions de fi­nancement est en cours de fi­nalisation», révèle la Cellule. Entre temps, des travaux sont menés pour l’installation du chantier de même que des in­vestigations marines et terres­tres, le dragage, les terrassements, la préfabrica­tion des enrochements artifi­ciels et la souille des quais.

La 2nde phase de la construc­tion de cette infrastructure portuaire prévoit la mise en place d’un 2e terminal à conte­neurs, doté d’un quai de 700 m (contre 350 m pour le pre­mier), ainsi que la construction d’un terminal fer et d’un termi­nal hydrocarbures. Le premier ouvrage sera construit par la société chinoise Chec, les ter­minaux fer et hydrocarbures, eux, seront le fruit des joint-ventures entre les entreprises impliquées dans le projet d’ex­ploitation du gisement de fer de Mbalam (Sundance Re­sources et ses partenaires), et celui de la production du gaz li­quéfié au large de Kribi (Snh, Perenco).

Les travaux de la première phase du port de Kribi conduite par Chec ont en­glouti, selon le ministère de l’Économie, un montant de 574 millions de dollars US (soit près de 330 milliards de Fcfa) au lieu des 497 millions (285,7 milliards de Fcfa) initialement prévu. Le coût supplémentaire est, selon la même source, pris en charge dans le financement de la phase II. Le financement de la première phase avait déjà été assuré à hauteur de 85% par un prêt d’Eximbank China.

Le Camercap estime de ce point de vue que le port de Kribi garde un avantage com­paratif certain sur les autres concurrents de la façade atlan­tique de l’Afrique. À cet effet, grâce à son tirant d’eau de 16,1 m (au-delà de la norme des 14,5 m), le port de Kribi offre la possibilité aux plus grands navires d’accoster rela­tivement à plusieurs ports de la sous-région. En comparai­son, le port de Pointe-Noire (Congo Brazzaville) qui bénéfi­cie déjà d’une position géogra­phique avantageuse, parce que situé à mi-chemin sur la côte ouest-africaine, ne dis­pose que d’un tirant de 11,5 m. De son côté, le port d’Abid­jan (Côte d’Ivoire), qui nourrit une grande ambition, prévoit de porter son tirant d’eau ac­tuellement de 11,5 m à 13,5 m. Seulement, il souffre de ne pas pouvoir accueillir des na­vires très longs à cause de l’étroitesse du canal de Vridi qui le sépare de la mer.

Source : Essingan N° 259 | du lundi 07 octobre 2019 |

Last modified: 8 octobre 2019

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