Le monde bouge. Il bouge même trop vite. L’environnement national et international est sans cesse en mutations d’ampleur certes variables, mais en continu. Et cette actualité nous interpelle.
Face à cette réalité, sur laquelle les individus et même les organisations tout comme les États, n’ont pas toujours la maîtrise, le seul moyen de survivre, au risque de disparaître, reste de développer les capacités et les compétences à s’adapter, à se (ré)ajuster voire de se (ré) inventer sans cesse. Comme sur un vélo, l’équilibre instable est devenu la garantie et la condition sine qua non pour rouler et avancer.
Contrairement au discours ambiant à la mode, tenu par certains politiques, et autres institutions à caractère économique (BEAC), il ne s’agit plus ou pas du tout d’être résilient, mais bien à la bonne hauteur. Car, à notre modeste point de vue, la résilience ne saurait être un objectif de développement dans le temps. On est résilient parce que on a évité la chute ou le pire, mais on n’a pas atteint l’objectif, on n’a pas réussi !
Ainsi, l’approche de management moderne impose désormais de prendre en compte en temps quasi-réel, les facteurs (internes et externes) pouvant influer sur la trajectoire que l’on s’est fixée. Dès lors que les paramètres et les variables d’entrée ne sont plus stables dans le temps et l’espace, la fonction intégratrice elle-même devrait épouser cette nature et ce caractère dynamique et instable à moyen et long terme. Le Cameroun tout comme le reste des pays du monde sont concernés.
Dans ce sens, les cadres de référence servant de boussole à l’économie camerounaise ne sauraient faire l’exception. C’est cette interpellation que nous avons faite, lors des Journées camerounaises de la prospective organisées par le MINEPAT les 02 et 03 août 2023 à Yaoundé, que nous essayons d’étayer dans les lignes qui suivent.
La dernière actualité sur les BRICS (et dans une moindre mesure, la situation au Gabon) nous donne encore des raisons de remettre sur la table des décideurs et de la Communauté nationale, cette invite à (re) inventer notre futur immédiat et lointain, sous peine de manquer le rendez-vous de l’histoire et de compromettre l’avenir des générations futures. De quelles « armes » et de quelles capacités et compétences doivent être dotés les jeunes Camerounais pour être capables de compétir sans complexe ni honte à l’échelle régionale africaine et mondiale en 2030, 2040 et plus?
C’est cette modeste réflexion que nous souhaitons ouvrir avec cette note de veille économique et stratégique du mois de septembre 2023 au moment de la rentrée scolaire et académique qui occupe et qui préoccupe toute la communauté nationale. Puisse cet autre appel trouver place dans l’agenda et les cartables des parents et des apprenants, chacun à son niveau !
Last modified: 23 octobre 2023
