Les taux d’exécution du Budget d’investissement public sont respectivement de 4% au Sud-ouest et de 8% au Nord-ouest au premier semestre 2019.
À cause de la crise anglophone, les taux d’exécution du Budget d’investissement public (BIP) sont en mauvaise posture dans le Sud-ouest (SO) et le Nord-ouest (NO). Au premier semestre 2019, ces taux sont de 4% pour le SO et 8% pour le NO. Cela signifie que près 90% des projets inscrits dans le budget d’investissement public de ces régions n’ont pas été réalisés.
Pourtant, le taux d’exécution du BIP dans le SO était de 79,9% en 2016, de 65% en 2017 et de 46,5% en 2018. Cette région avait bénéficié de 426 projets pour l’année budgétaire 2018 avec une enveloppe d’environ 6,98 milliards de F, contre 557 en 2019 pour 9,71 milliards FCFA. Dans le Nord-Ouest, l’exécution du bip était de 86,46 en 2016, contre 83% en 2017 et enfin, 51,2% en 2018. Avec 492 projets d’une enveloppe de 7,31 milliards de F en 2018, contre 541 projets évalués à 8,89 millions de F en 2019. Ces faibles performances sont dues aux problèmes de sécurité persistants dans les deux régions.
Toutefois, les pouvoirs publics disent avoir pris plusieurs mesures pour tenter de renverser la courbe d’ici la fin du second semestre 2019. « Pour atteindre en fin d’année un taux d’exécution du BIP satisfaisant dans ces régions, des dispositions ont été prises pour que les marchés soient contractualisés sous forme de gré à gré. En clair, il n’y aura pas d’appel à la concurrence pour ce type de marché. Les prestataires voulant réaliser des marchés publics dans ces régions n’auront que des avis favorables », révèle Isaac Tamba, directeur général de l’Economie et de la Programmation des investissements au ministre en charge de l’Economie (Minepat). L’on évoque également le respect scrupuleux de l’exécution de la commande publique, la mise à la disposition d’un appui supplémentaire pour renforcer les capacités financières des Petites et moyennes entreprises (PME) chargées des travaux.
Toujours pour essayer de redonner un nouveau souffle économique au NO/SO, l’Etat a décrété, lundi 02 septembre 2019, ces deux territoires comme « zones économiquement sinistrées ». L’objectif est de créer des mesures favorables pour l’installation d’entreprises. Celles qui s’y installeront bénéficieront d’exonération de taxes d’impôts pendant une période de trois ans.
Depuis fin 2016, les régions du NO/SO se sont quant à elles embrasées, suite à des revendications corporatistes des avocats et enseignants anglophones. Ces mouvements d’humeur ont ensuite dégénéré en revendications indépendantistes à partir de 2017, transformant ces deux régions anglophones du Cameroun en théâtre d’affrontements entre l’armée régulière et les militants séparatistes.
Source : Eco Matin
C’est le groupement français ING-FI/GEO Design and Biz, spécialisé dans la cartographie et la géomatique, qui va réaliser une partie du Projet d’appui à la modernisation du cadastre et au climat des affaires (Pamocca) au Cameroun. C’est ce qui ressort de la décision signée le 29 août dernier par le ministre en charge des Domaines, Henri Eyebe Ayissi.
Selon cette décision ministérielle, le consortium conduit par ING-FI est attributaire du contrat pour la maîtrise d’ouvrage déléguée à l’exécution des activités de la composante 1 du Pamocca sur financement du Fonds spécial du Nigeria, intitulée « Modernisation du cadastre et des domaines ». Montant du contrat : 961,29 millions de FCFA, sur une période de 12 mois.
Le Cameroun a engagé en 2010 le Pamocca, articulé autour de trois principaux piliers : la mise en place du réseau géodésique national, la confection de la cartographie numérique à grande échelle et la réalisation des plans cadastraux numériques des communes.
ING-FI sera impliqué dans les procédures en cours, en vue de la digitalisation de 130 000 titres fonciers et de 480 000 parcelles des domaines national et public dans quatre villes pilotes que sont Douala, Yaoundé, Garoua et Maroua.
Selon le ministère en charge des Domaines, les résultats déjà obtenus par le Pamocca se rapportent, entre autres, à l’implantation de 2974 points géodésiques déterminés en coordonnées, ainsi que la numérisation de 198 510 dossiers techniques du cadastre.
Le Fonds spécial du Nigeria est un fonds créé en 1976 par la BAD et le gouvernement nigérian, qui vise à soutenir les efforts de développement de pays africains à faible revenu.
Source : Agence Ecofin
Last modified: 18 septembre 2019